Les jours de Nestor Mbou à la tête de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite sont comptés. Même si l’époux de l’actuelle ministre de l’Economie peut se targuer de bénéficier de la protection de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, il n’est pas évident que son parapluie parvienne à le maintenir en poste à 24 mois de la fin de son mandat. Tant sa gestion de la Commission est chaotique. Entre les accusations de malversations financières, les règlements de comptes et les affectations ciblées, l’entité censée lutter contre la corruption dans le pays patauge quasiment dans l’inertie.
Preuve que plus rien ne va, un collectif d’agents s’est récemment constitué pour demander le départ de l’actuel président en plus d’exiger un audit des comptes de l’entité.
Autre grief fait à l’endroit de l’époux de la ministre son refus catégorique de donner suite aux revendications des agents. Ce qui explique que lors de la réunion convoquée le 29 novembre 2021, Nestor Mbou n’avait pas porté de gants pour récuser ouvertement tous les points inscrits dans le mémorandum soumis en son endroit par le collectif des agents. Mbou ne veut pas entendre parler des quatorze mois des primes impayées, du paiement des frais de mission de la mission de l’ONUDC, du point sur l’état général de la dette sociale auprès de la CNSS, de la réactualisation du moratoire d’apurement de la dette CNSS ou du recensement du personnel ne disposant pas de décision d’engagement.
Problème, cet homme, qui dénie aux autres agents le paiement de leurs primes, perçoit, de manière totalement illégale, certains émoluments. Des voix au sein de la Commission n’ont cessé de dénoncer ces dernières années le fait que Nestor Mbou et la Secrétaire générale de cette institution, Mme Mbele, continuent de percevoir indûment de l’argent à partir d’un faux texte que l’ancien Président Lebondo Lemali avait initié.
D’après des sources internes, le Président perçoit près de 3 millions 500 mille Fcfa par mois. Le même montant de prime est affecté, tous les mois, à la Secrétaire générale de cette institution. Un partage de dividendes qui a lieu, alors que sur le terrain de la lutte contre la corruption, la Commission est aux abonnés absents. Outre quelques campagnes financées à coup de millions de Fcfa, personne n’a souvenance que la Commission a eu à mener des séries d’investigation ayant débouché sur l’arrestation et l’inculpation des voleurs au col blanc.
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