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Politique

Brice Clotaire Oligui Nguema, globe-trotter au service du Gabon : la quête du Graal des investisseurs

IMG Oligui Nguema lors de son arrivée en Belgique.

De Libreville à New York, en passant par Pékin et Riyad, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, n’a de cesse de parcourir le monde. Officiellement, ce marathon diplomatique vise à rassurer les investisseurs et à convaincre la communauté internationale que le coup d’État du 30 août 2023 était une nécessité historique. Mais après 36 voyages en 18 mois, le trésor tant recherché est-il enfin à portée de main ?

 

Le Gabon, ce pays que le chef de l’État découvre un vol sur deux

S’il est un président qui connaît les salons VIP des aéroports mieux que les couloirs du Palais du bord de mer, c’est bien Brice Clotaire Oligui Nguema. Avec une moyenne de deux voyages internationaux par mois, le chef de l’État a fait du Gabon une destination… de transit. Entre un sommet à Bruxelles et une conférence à Dubaï, il trouve tout de même le temps d’effectuer quelques « tournées républicaines » en province. La chance pour lui de découvrir l’état des routes, la vétusté des hôpitaux et le prix exorbitant du poisson sur les marchés.

 

Mais que les sceptiques se rassurent ! Ces déplacements ne sont ni des escapades touristiques ni une passion soudaine pour les miles de fidélité. Chaque vol a un objectif bien précis : convaincre les investisseurs étrangers que le Gabon est un eldorado en devenir, un paradis des affaires où la stabilité règne désormais en maître… ou presque.

 

Convaincre le monde que le 30 août était un acte de libération

Il fallait bien expliquer aux puissances mondiales que ce coup d’État n’en était pas vraiment un. Non, non ! Il s’agissait plutôt d’une « libération nationale », un acte patriotique, une main tendue vers un avenir meilleur. Entre deux réunions avec des fonds souverains et des multinationales, le président de la Transition a dû décortiquer l’histoire gabonaise récente devant des interlocuteurs parfois dubitatifs.

Les arguments sont rodés : la mauvaise gouvernance du passé, la nécessité de rétablir les équilibres, la volonté de donner une nouvelle chance à l’économie gabonaise. Reste à voir si ces discours séduisent les investisseurs ou s’ils attendent de voir si, cette fois, la stabilité promise tiendra plus longtemps qu’un mandat présidentiel classique.

Un Gabon qui attend toujours son jackpot

 

Malgré ces nombreux déplacements, le grand investisseur providentiel tarde à se manifester. Certes, des accords ont été signés, des partenariats annoncés, mais dans les quartiers populaires de Libreville et les villages reculés de la Ngounié, le quotidien n’a pas encore changé.

 

D’ici là, le chef de l’État poursuivra sa mission, tel un chevalier moderne en quête du Graal financier. Prochaine destination ? Nul ne le sait. Mais une chose est sûre : avec 36 voyages au compteur, le président connaît désormais le globe aussi bien que ses ministres connaissent les couloirs feutrés de la Présidence. Et pendant ce temps, le Gabon attend…

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