Le ministre des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Libreville, 28 juillet 2025. C’est un coup de tonnerre à la hauteur du ras-le-bol qui est le leur. Les promoteurs des entreprises d’auto-école fustigent la malversation qui s’est installée au Centre du permis de conduire. Conséquence : la situation financière de ces entreprises est de plus en plus instable, et lourdement chargée. Les caisses se vident, les clients deviennent rares comme les pluies en cette période de saison sèche. N’étant plus capables de faire face aux obligations salariales, aux charges de fonctionnement en plus des obligations fiscales, certains responsables d’auto-école envisagent de mettre la clef sous le paillasson. Fermer boutique tout simplement et s’asseoir à la maison face « au marché du permis de conduire » qui s’est installé au Centre dédié à sa délivrance.
Mais avant de tout claquer, les promoteurs d’auto-école ont décidé d’interpeller, une énième fois, le gouvernement notamment l’actuel ministre des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, sur l’urgence de mettre fin aux malversations, au clientélisme et à la corruption qui gangrènent désormais le Centre du permis de conduite. Un système mafieux qui a pour conséquence : la délivrance à tout va de ce document indispensable pour conduire un véhicule.
Une dénonciation partagée par l’ONG Stop Accident. Laquelle a récemment tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué de presse publié dans le quotidien l’Union (n°14851) mettant en lumière l’obtention illégale de permis de conduire par des individus n’ayant suivi aucune formation dans une auto-école. Une pratique, qui d’après cette organisation de la société civile, participe au taux important d’accidents de la route à Libreville et à l’intérieur du pays.
Questions : le ministre de tutelle aura-t-il le courage de siffler la fin de la récréation au Centre du permis de conduire ? Ulrich Manfoumbi Manfoumbi va-t-il mettre hors d’état de nuire les responsables et les agents du Centre qui se sont transformés en démarcheurs de permis de conduire ? Les questions fusent sans que le membre du gouvernement n’ait apporté depuis sa nomination des réponses à cette importante crise au sein de son département.
Entre temps, des voix s’élèvent pour en appeler aux limogeages de plusieurs responsables prétendument impliqués dans cette vaste mafia : « Il faut que le secrétaire général soit relevé de ses fonctions, le directeur général des transports terrestres pourtant à la retraite, refuse de partir. Le directeur du permis de conduite et le chef de service administratif et financier doivent être suspendus : ce sont eux qui entretiennent ce réseau mafieux autour du permis de conduire. Ils se croient intouchables » dénonce un moniteur d’auto-école dans les colonnes de La Plume de l’Info.
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