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Banque des Etats de l’Afrique Centrale : le calvaire de Jean-Bernard Metsouma

IMG Jean-Bernard Metsouma poursuit sa grève de la faim.

Réclamant réparation à la suite d’un accident domestique qui lui a rendu les doigts d’une main dommageable, Jean-Bernard Metsouma a pris, depuis quelques jours, d’assaut le siège de la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, où il observe une grève de la faim.

 

Ex-employé de la BEAC, Jean-Bernard Metsouma ne sait plus à quel saint se vouer pour obtenir réparation de la part de son ancien employeur. Victime d’un accident qui lui a endommagé les doigts de sa main et face à ce silence de la direction nationale de la BEAC, il a décidé d’observer une grève de la faim devant le siège de cette entité à Libreville.

 

Souffrant, il a démissionné de la BEAC, mais sans obtenir gain de cause. Au contraire, c’est plutôt elle qui a exigé de lui le paiement de 7 millions de FCFA. « Je fais la grève de la faim devant la BEAC pour me faire entendre. C’est mon dernier recours pour que les autorités entendent mon message parce que j’ai utilisé tous les recours », a-t-il déclaré.

 

Retour en arrière

Les faits se déroulent en 2012, lorsque Monsieur Metsouma a eu un accident domestique. Cotisant à la Caisse nationale de sécurité sociale pour le compte de la BEAC, il dit n’avoir pas été pris en charge à temps, afin de suivre des soins appropriés à l’étranger, alors que c’est l’entité bancaire qui aurait dû le prendre en charge.

 

Alors qu’il demande réparation, Jean-Bernard Metsouma est plutôt victime de menaces psychologiques, de pressions et d’intimidations. Des attitudes, souligne-t-il, qui l’ont conduit à quitter la banque. « J’étais psychologiquement menacé. Je me suis senti en insécurité et dans un environnement hostile. Pour moi, cela devenait dangereux. J’ai préféré démissionner, voire partir volontairement de la Banque ».

Malgré le rendu médical du médecin de la BEAC, Metsouma assure que la BEAC a traîné le pas pour lui délivrer les documents nécessaires, au point qu’il s’est senti obligé de quitter son lieu d’affectation (Franceville), pour mettre la pression sur son employeur.

 

« J’ai écrit à la CNSS, puisque je cotise aussi à la CNSS. Elle a réagi et a demandé que la Banque lui donne son accord pour qu’on m’évacue, parce que dans les conventions, l’employeur doit donner son accord pour payer une contrepartie. Soit 10 ou 15 %. Il fallait nécessairement cet accord, mais la Banque a traîné pendant 9 mois », a-t-il indiqué.

 

Conséquence, en France où il a été admis pour suivre des soins, les neurologues lui ont dit qu’il est quasi-impossible de récupérer la main. « Un an après, je devais recevoir une intervention chirurgicale, avec des rééducations spécifiques. La CNSS m’a fait savoir que je devais rentrer parce qu’elle avait basculé sur la CNAMGS et qu’elle n’avait plus de budget pour ça. Il fallait que mon employeur prenne le relais », a-t-il souligné.

 

S’il observe une grève de la faim, Jean-Bernard Metsouma se dit surpris de savoir qu’il doit payer 7 millions de FCFA à la BEAC. « Comment se fait-il qu’une banque, qui retarde mon évacuation sanitaire, jusqu’à ce que je devienne infirme de la main droite, me réponde deux ans après et me fait savoir que mon solde de tout compte est zéro et que je dois 7 millions de FCFA ? J’ai écrit au ministère des Affaires étrangères pour lui dire de voir ce que la Banque m’a fait. Je demande réparation de ce préjudice », a-t-il conclu.

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