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Affaire Bongo : Quand la défense tente de peindre Sylvia Bongo et son fils Noureddin en pauvres victimes d’un système judiciaire implacable

IMG Les avocats de Sylvia et Nourredin Bongo lors d'une conférence de presse.

Les avocats français de la famille Bongo ont visiblement trouvé une nouvelle vocation : chefs d’orchestre d’une symphonie médiatique destinée à transformer leurs clients en martyrs de la justice gabonaise. À coups d’interviews, de communiqués larmoyants et d’articles commandés, ils tentent de peindre Sylvia Bongo et son fils Noureddin en pauvres victimes d’un système judiciaire implacable. Comme si les caisses de l’État n’avaient jamais été pillées sous l’ère Bongo !

 

D’ailleurs, la stratégie est bien rodée : mettre en scène une prétendue impopularité de la détention des Bongo auprès du peuple gabonais. L’argument est savoureux. Depuis quand les populations, accablées par des années de gestion opaque et de détournements, réclameraient-elles la clémence pour ceux qui, il n’y a pas si longtemps, vivaient dans l’opulence pendant que le Gabon s’enfonçait dans le gouffre ?

 

Les autorités judiciaires, elles, ne semblent pas prêtes à se laisser dicter leur conduite par des campagnes d’influence à peine déguisées. Elles rappellent que les charges retenues contre Sylvia Bongo, Noureddin et leurs complices présumés relèvent du droit commun : détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux… Une liste qui, si elle était mise en musique, ressemblerait à une partition de film policier.

 

Mais voilà que leurs avocats sortent un nouvel argument de leur manche : la double nationalité des accusés. Ah, la belle affaire ! À les entendre, être Français exonérerait de toute responsabilité pénale au Gabon. On comprend mieux pourquoi la France n’a pas réclamé la compétence pour juger l’affaire : même elle n’a pas osé entrer dans ce jeu d’influence.

 

Finalement, cette agitation politico-médiatique ressemble à un mauvais scénario où l’accusé crie au complot dès que la justice s’approche trop près des coffres-forts. Mais au Gabon, une révolution a eu lieu. Et la justice semble déterminée à ne pas se laisser dicter la fin de l’histoire par ceux qui, hier encore, écrivaient seuls le scénario du pays.

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