Le régime n’aura pas d’autres choix que d’aller jusqu’au bout de sa logique. En rendant public les résultats de la Task-force sur la dette intérieure, la présidence de la République révèle que des chefs d’entreprises avec la complicité des fonctionnaires au sein de la haute administration publique se sont rendus coupables de faux en faisant valider 440 milliards de Fcfa de fausse dette sur les 650 milliards audités. Conséquence, dans l’opinion l’on attend et exige désormais que des têtes tombent.
C’est sera le cas, affirme le porte-parole de la présidence de la République dans l’interview accordée ce vendredi 13 novembre au quotidien l’Union. « Il y aura des poursuites judiciaires. D’où d’ailleurs, la présence du parquet de la République et de l’agent judiciaire de l’Etat au sein de la Task-force. Le président l’a martelé il sera intraitable avec les corrompus » souligne Jessye Ella Ekogha.
Avant d’indiquer que certains dossiers laissent clairement apparaître une complicité entre des opérateurs indélicats et de cadres de l’administration. Je vous donne un exemple, une entreprise qui sollicitait un paiement de 800 millions de Fcfa au titre d’une supposée créance fait un recours devant le Conseil d’Etat et fini par obtenir un dédommagement de plus de 8 milliards de Fcfa, c’est-à-dire dix fois le montant initialement revendiqué. »
Le Club de Libreville hors de cause ?
Si le porte-parole de la présidence a vite fait de mettre hors de cause le Club de Libreville, Groupe d’intérêt économique (GIE), mis en place en février 2018 pour procéder au paiement de ladite dette, il accuse cependant plusieurs administrations d’avoir été les chevilles ouvrières de la validation de cette fausse dette.
Or, il ne faut pas être un oracle pour découvrir que les dettes qui ont été traitées dans le cadre de ce vaste plan de remboursement ont été validées en 2018 par les administrations du Trésor public (dirigée par Sosthène Ossoungou Ndibangoye aujourd’hui ministre du Budget), la direction générale du budget (sous la responsabilité de Fabrice Andjoua Bongo Ondimba), la direction générale de la dette ( d’Emmanuel Berre) et en accord avec la Confédération patronale gabonaise ( d’Alain Ba Oumar). Reste désormais à savoir, si le régime aura le courage de lancer des poursuites judiciaires contre ces personnalités et bien d’autres.
( Affaire à suivre)
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