Le scénario est quasiment le même. Un déraillement de train, un communiqué et une visite d’inspection de la direction de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), des autorités de l’Artf et du ministère des Transports. Ensuite rien. Alors que dans l’opinion, la multiplication des accidents sur la voie ferrée inquiète.
Si le dernier accident, survenu le lundi 11 mai dernier, n’a pas causé de pertes en vies humaines, on dénombre une fois de plus, d’importants dégâts matériels. 5 wagons citernes couchés sur le flanc, la voie ferrée endommagée sur une centaine de mètres et deux jours d’arrêt du trafic. Pour l’année 2020, la récurrence des accidents a déjà causé le décès de trois personnes, tous employés ou sous traitant de la Setrag.
Mais ce triste bilan n’affecte nullement les comptes de la Setrag. La direction de l’économie et de la politique fiscale parle plutôt d’une embellie financière pour l’opérateur. Lequel a vu le volume des marchandises acheminées par rails progressé de 22,7% pour s’établir à environ 7,2 millions de tonnes contre 5,8 millions pour l’année 2018. La direction de l’économie indique que cette évolution s’explique par le dynamisme de l’activité minière et des industries du bois. Pour un chiffre d’affaire global de 78, 1 milliards de Fcfa.
Question ; comment avec de tels chiffres d’affaires générés par la voie ferrée ; le programme de remise à niveau de cette dernière piétine ? Au point que le ministre des Transports, Armel Bouda Balonzi se désole, sans plus, de cette situation.
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