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Politique

Usurpation de titre au PDG : Nkea annonce des poursuites judiciaires à l’encontre du camp de Louembe

IMG Francis Nkea Ndzigue annonce des poursuites judiciaires.

Autrefois tout-puissant, le Parti démocratique gabonais (PDG) vit une guerre fratricide où chaque camp revendique la légitimité du leadership. Mais tandis qu’anciens cadres et avocats s’étripent dans les tribunaux, un silence intrigant plane : celui des véritables héritiers du parti, les enfants d’Omar Bongo. Spectateurs ou stratèges de l’ombre ?

 

Un PDG en pleine implosion

Depuis le coup d’État du 30 août 2023, le PDG n’est plus qu’un champ de bataille. D’un côté, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et ses alliés, brandissant les statuts de 2022 comme un sésame pour récupérer le parti. De l’autre, Blaise Louembe et son directoire, qui ont réécrit l’organigramme à leur avantage. Entre eux, une justice appelée à trancher, tandis que les militants, lassés, se demandent s’il reste encore quelque chose à sauver.

 

Le ton est monté d’un cran avec l’annonce par Me Francis Nkea Ndzigue de poursuites judiciaires contre le camp Louembe., faux et usage de faux, détournement de deniers publics : la liste des griefs ressemble à un résumé de l’histoire politique gabonaise. Si la justice suit cette logique, le PDG risque de se transformer en salle d’audience permanente.

 

Les Bongo, absents… mais omniprésents

Dans cette foire d’empoigne, un fait étonne : les enfants d’Omar Bongo, longtemps figures centrales du PDG, sont étrangement silencieux. Ali Bongo évincé, Sylvia Bongo sous le coup de la justice, les projecteurs ne se tournent plus que vers la nouvelle génération. Pourtant, malgré leur poids symbolique, ils semblent absents du débat, laissant les anciens barons régler leurs comptes entre eux.

 

Pourquoi ce silence ? Plusieurs hypothèses circulent. Certains estiment que les héritiers Bongo n’ont plus d’intérêt à se mêler d’un parti en décomposition, préférant se recentrer sur leurs affaires et préserver ce qui peut l’être de leur fortune et influence. D’autres pensent qu’ils observent en coulisses, attendant le bon moment pour rebondir.

Après tout, le PDG reste un actif politique majeur, et malgré la transition, l’histoire récente du Gabon a prouvé que les Bongo n’étaient jamais totalement hors-jeu. Qui sait si, demain, l’un d’eux ne surgira pas pour tenter de rassembler les morceaux et restaurer l’ordre dans un parti en ruines ?

 

Un héritage politique en perdition

Si les fils et filles d’Omar Bongo ont un jour rêvé de perpétuer l’œuvre de leur père, ils doivent aujourd’hui constater avec amertume que le PDG n’a plus rien d’un empire. La machine électorale d’antan est devenue un champ de ruines où les anciens lieutenants, au lieu de reconstruire, s’entredéchirent pour des postes et des miettes d’influence.

 

Le plus grand paradoxe de cette crise est que, malgré les divisions, tous les camps continuent d’agir comme si l’ombre des Bongo planait encore sur le parti. Certains se réclament du "vrai PDG", d’autres du "PDG originel", comme si la filiation au fondateur suffisait à justifier leur légitimité. Mais à force de se battre pour l’héritage, ils sont en train de le réduire en cendres.

 

Le PDG survivra-t-il aux Bongo ?

Pendant des décennies, le PDG était synonyme de pouvoir, d’influence et de privilèges. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un parti fantôme, tiraillé entre des factions rivales et incapable de proposer une vision politique claire.

 

Les héritiers Bongo, eux, semblent avoir compris une chose : l’histoire avance, et le PDG d’hier ne garantit plus un avenir politique. Peut-être attendent-ils leur heure, peut-être tournent-ils simplement la page. Pendant ce temps, les ex-barons du régime s’épuisent dans une bataille qui pourrait bien n’avoir aucun vainqueur. Une question demeure : le PDG peut-il survivre sans les Bongo, ou les Bongo peuvent-ils survivre sans le PDG ? À voir l’état du parti aujourd’hui, la réponse semble de plus en plus évident.

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