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Un sénégalais d’origine à la tête de la SEEG : pourquoi la nomination d’Ousmane Cissé suscite la levée de boucliers ?

IMG Ousmane Cissé, nouveau directeur général de la SEEG.

Ce régime n’est pas à un paradoxe près, et celui-ci n’est pas le plus surprenant. Alors qu’à l’issue du Conseil des ministres du 17 mai dernier, Gustave Aimé Mayi a été limogé de ses fonctions de directeur général de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG), il vient d’être remplacé par Ousmane Cisse. Un gabonais d’origine sénégalaise présenté par la communication de la SEEG comme étant « un expert en comptabilité, finance et fiscalité justifiant d’une expertise et d’une expérience en administration et gestion des organisations. »

 

Une nomination qui, comme il fallait s’y attendre, suscite une vague de critiques et de récriminations à l’endroit d’un régime qui vient de placer à la tête d’une société aussi stratégique  que sensible un « gabonais venu d’ailleurs ».  

 

Loin d’être une cabale xénophobe contre le nouveau patron de la SEEG, de nombreuses voix se sont  indignées de savoir que des gabonais tout aussi compétents et détenteurs des diplômes équivalents sont laissés au bord de la route au profit d’un homme aux origines étrangères. Et qui, par ailleurs, n’a fait la preuve de sa prétendue compétence, que dans des boîtes sénégalaises. Même s’il a débarqué récemment  au Fond gabonais d’investissement stratégique (FGIS), Ousmane Cisse est connu pour avoir  été à la tête de la chaîne panafricaine Label TV créée par Mactar Sylla, un autre sénégalais, à l’époque conseiller du président Ali Bongo. Le média va finalement faire faillite et fermer ses portes aux  Gabon sans que la direction de l’entreprise conduite par Ousmane Cisse ne daigne donner la moindre explication à l’opinion.

 

« Un échec retentissant, comme chacun peut le vérifier sur son écran de télévision. On espère qu’il fera mieux à la tête de la SEEG », ironise Jean Valentin Leyama, ex directeur de cabinet  adjoint d’Ali Bongo. Non sans faire remarquer que cette énième nomination d’un gabonais d’origine étrangère,  témoigne «  d’un processus d’humiliation des gabonais. »

 

Un avis partagé  par Serbe Abslow.  Le chroniqueur parle même du Gabon qui serait désormais sous « curatelle étrangère » : «  Le processus d'appropriation du Gabon par les rastaquouères continue pendant que la logique de dépossession des gabonais des fonctions hautement stratégiques se confirme. Après le domaine des affaires totalement aux mains des étrangers par l'attribution systématique des marchés publics à ces derniers durant de nombreuses années. C'est désormais la haute administration et les entreprises parapubliques qui sont visées et dont les fonctions les plus juteuses, sont désormais promises à ces mêmes étrangers. La nomination à la Direction générale de la SEEG d'un certain Ousmane Cissé, nom à consonance lointaine qui ne renvoie à aucune communauté nationale, participe de cette logique. Il s'agirait d'un gabonais de fraîche date dont la venue dans notre pays remonte à seulement 2009, il y a 14 ans seulement. Et le voilà propulsé à la tête d'une entreprise nationale souveraine. Il n'y a-t-il donc plus des pédégistes assez qualifiés pour occuper ces postes? Oups! Ils seront les premiers à venir justifier ce choix comme ils savent le faire avec moult arguties. Ils feigneront d'ignorer qu'il y a derrière ces nominations, un enjeu plus grand qui participe de la logique évidente du "grand remplacement des gabonais". Le mal est profond.  Nous y sommes! Les gabonais ne sont plus dignes de confiance aux yeux de ces rastaquouères qui placent, comme des pions sur un échiquier, leurs soldats avant la grande offensive. Le moment venu, ils se serviront de ces positions préférentielles sournoisement acquises, pour porter l'estocade finale qui placera définitivement en curatelle notre cher pays le Gabon. L'heure est grave. »

 

 

 

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