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Transports : une grève aux fondements malsains

IMG Les responsables syndicaux lors de l'assemblée générale du 15 juillet 2024.

Depuis quelques jours une coalition des syndicats du ministère des Transport a décidé d’entamer une grève. Lors de l’ assemblée générale organisée le 15 juillet dernier,  l’intersyndicale accuse le ministre Loïc Ndinga Moudouma d’entretenir un climat « emprunt de menace, d’intimidation  et  de trafic d’influence ». Le membre du gouvernement  est, en outre, pointé du doigt  du fait de ne pas avoir apporté, jusqu’ici, des réponses aux préoccupations des agents dans les différentes entités sous tutelle (DGTT, Sogatra, Marine Marchande, ARTF…) A telle enseigne que  dans la lettre ouverte envoyée au Chef de l’Etat, les partenaires sociaux demandent le départ du Capitaine de Vaisseau Loïc Ndinga Moudouma.Voici pour le décore mais dans le fond, les revendications posées par les syndicats sont-elles fondées ? 

 

Les investigations menées par notre rédaction attestent du contraire. C’est par exemple le cas de la prime de rendement au sein du ministère des Transports. Laquelle prime a été payée aussi bien au dernier trimestre de l’année 2023 qu’au premier trimestre de l’année 2024. Quant au second trimestre de 2024, la tutelle indique  que l’ensemble des états ont été envoyés au Trésor public et qu’à ce jour cette administration n’a pas encore mis à disposition l’argent pour le paiement de ladite prime.

 

Mieux, sur cet aspect, Loïc Ndinga Moudouma et ses équipes affirment avoir pris,  dès leur arrivée,   toutes les dispositions nécessaires pour que la prime de rendement soit désormais payée à tous les agents du ministère alors que celle-ci était essentiellement octroyée aux agents de la DGTT.  Mais encore,   la tutelle a mis en place des mécanismes pour permettre désormais que l’argent issu des cartes grises, du permis de conduire soit reversé dans les caisses du trésor mettant fin à une organisation mafieuse qui, à jusqu’ici, permis à certains responsables et agents  de s’enrichir.

 

Sogatra, Marine Marchande, ARTF…

 

Les revendications sectorielles sont tout aussi surprenantes qu’incompréhensibles. C’est le cas par exemple à l’Autorité de régulation du transport ferroviaire (ARTF) où les agents exigent le paiement du 13 e mois alors que cette entité ne produit rien. Et qu’en plus, la subvention accordée  à l’Etat à cette entité n’a jusqu’ici été reversée. 

 

A la Société gabonaise de transport (Sogatra), les agents demandent, eux aussi, le paiement d’une prime Covid qui ne repose sur aucun texte juridique. Quant à la marine marchande la revendication liée aux formations à l’EPCA est tout aussi saugrenue d’autant que le ministère de la Fonction publique conditionne désormais l’entrée à cet établissement au  concours. Le ministère des Transports ne peut,   de ce fait, envoyer des agents en formation dans cet établissement de son propre chef. Les agents de la marine marchande sont tenus, comme ceux des autres administrations,  passer le concours d’entrée à l’EPCA. La tutelle indique en outre quelle s’évertue, depuis son arrivée,   à travailler à améliorer les conditions de travail des agents à travers l’octroie des bateaux et le processus engagé pour doter cette administration d’un siège alors qu’elle était pendant 39 ans locataire.

 

Du reste, pour désamorcer la  crise, la tutelle a convié les structures syndicales à une réunion visant à discuter, point par point, des revendications contenue au sein de leur cahier de charges. La fumée blanche sortira-t-elle de ce conclave ? Réponse dans les prochaines heures…

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