Plus rien ne va au SENAT depuis plusieurs semaines. L’institution que dirige Paulette Missambo, pourrait, dans un avenir très proche être en proie à des remous. Pour cause, les parlementaires et les agents menacent de déclencher un mouvement d’humeur pour dénoncer les maux auxquels le Sénat fait face depuis l’arrivée de la nouvelle équipe. Les sénateurs en colère reprochent à Paulette Missambo une gestion opaque de leurs primes et des recrutements à caractère clanique.
Au tableau des griefs : le non-paiement des primes de nuit liées à la révision de la constitution et du nouveau code électoral, l'absence de finances destinées aux commissions ad hoc et spéciales ainsi que les frais de cabinet. « Depuis l’entrée en fonction du Sénat de la Transition, les commissions permanentes sont privées de fonds alloués officiellement. Les responsables des commission s’arrachent les cheveux pour joindre les deux bouts. », indique une source proche du Sénat.
Au sein des secrétariats tout manque ou presque. On observe une rareté des fournitures nécessaires au fonctionnement : papiers hygiéniques et matériel de bureau.
Pire, les agents et sénateurs dénoncent des coupes opérées sur les primes. Lesdites coupes seraient orientées vers des destinations inconnues, pestent plusieurs agents. La prime liée à la révision du nouveau code électoral a été, par exemple, payée au tiers aux sénateurs alors que leurs collègues députés ont reçu cette prime dans son intégralité.
Ce n’est pas tout, au-delà des aspects financiers, Paulette Missambo est accusée de gérer l'institution comme une épicerie de Mulundu. La présidente aurait favorisé des recrutements massifs qui n'obéissent nullement aux normes de transparence et d’inclusion, fustigent plusieurs sources. Les critères ethniques et régionalistes auraient prévalu.
Conséquence, les agents recrutés obèrent le budget et seraient à plus de 90% issus de Mulundu et de sa formation politique, l'Union nationale. La composition de son cabinet illustre le mieux cette réalité.
( Affaire suivre)
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