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Sabotage à la centrale d’Alénakiri : quand les ténèbres s’invitent dans la Transition, le CTRI menace

IMG Le CTRI menace.

Le Gabon a connu bien des secousses, mais cette fois, la coupure est nette. Non, il ne s’agit pas de l’extinction des illusions de certains, mais bien d’un blackout électrique majeur, conséquence d’un sabotage présumé à la centrale thermique d’Alénakiri. De quoi plonger le Grand Libreville dans l’obscurité, à défaut de pouvoir obscurcir la Transition.

 

L’acte est qualifié de criminel, voire terroriste, tant il met à mal le quotidien de milliers de Gabonais. Faut-il y voir la main invisible de ceux qui, tapis dans l’ombre, peinent à digérer la nouvelle donne politique ? Ou est-ce une simple démonstration par l’absurde que la SEEG est un Titanic dont l’iceberg était programmé bien avant le 30 août 2023 ?

 

Le sabotage : crime ou opportunité ?

Si l’on en croit le communiqué officiel, les responsables de cette opération de sabotage auraient pour objectif de « terroriser la population et jeter le discrédit sur la Transition ». Voilà qui tombe à pic ! Comme si, en matière d’électricité, il restait encore quelque chose à discréditer. Depuis des décennies, les Gabonais ont fait de la panne électrique une tradition nationale, un rite initiatique qui transforme les plus téméraires en experts en bougies et groupes électrogènes.

 

Mais cette fois, l’affaire est grave, et le pouvoir ne compte pas laisser passer cet affront. Le Chef de l’État a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête pour traquer les auteurs et commanditaires de cet acte. Un élan de fermeté salutaire, mais qui laisse tout de même une question en suspens : qui aurait intérêt à voir Libreville sombrer dans le noir ?

 

Les nostalgiques de l’ancien régime, dans une ultime tentative de sabotage ? Les ennemis du changement, prêts à sacrifier l’avenir du pays sur l’autel de leurs intérêts personnels ? Ou plus simplement… la fatalité d’un réseau électrique vieillissant, devenu aussi fragile qu’une promesse électorale non tenue ?

 

Un prétexte à la répression ou un véritable complot ?

Dans cette affaire, l'opposition et certains observateurs redoutent un scénario classique : l’instrumentalisation d’un fait divers pour resserrer l’étau sécuritaire. L’histoire politique nous a appris que rien ne sert mieux un régime qu’un bon vieux « complot » pour justifier la fermeté. Alors, faut-il s’attendre à une vague d’arrestations ?

 

D’un autre côté, si sabotage il y a réellement eu, il mérite d’être puni avec la dernière rigueur. Car jouer avec l’électricité dans un pays où la patience populaire est déjà mise à rude épreuve, c’est comme jeter une allumette dans une poudrière. Et cela, que l’on soit un opposant revanchard ou un affairiste frustré par la redistribution des cartes du pouvoir.

 

Un Gabon à l’épreuve des coupures… et des échéances

Au-delà de l’émotion, ce sabotage vient surtout rappeler une chose : la Transition sera jugée, non pas sur ses discours de fermeté, mais sur sa capacité à garantir des services de base. La lumière doit revenir, non seulement dans les foyers, mais aussi dans la gestion des affaires publiques.

 

Quoi qu’il en soit, le message des autorités est clair : rien ne viendra troubler la marche vers l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Reste à savoir si, d’ici là, les Gabonais verront enfin la lumière… ou s’ils devront continuer à composer avec les ténèbres, à la fois électriques et politiques. 

 

À suivre…

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