(Présidentielle) 4 candidatures retenues, 19 rejetées : le ministère de l’Intérieur s’explique au cas par cas

Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.

Au terme  de la phase de dépôts et d’analyses des dossiers de candidatures à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, le ministère de l’Intérieur a rendu public les résultats de cette opération lors d’une conférence de presse organisée le dimanche 9 mars. Ainsi, sur les 19 dossiers enregistrés par la Commission  nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum, seulement 4 dossiers ont été retenus. Lesdits dossiers, souligne la Commission, ont été  jugés conformes «  aux dispositions de la Constitution et du Code électoral ». Il s’agit des candidatures d’Alain-Claude Bilié-By-Nze, d’Essingone  Joseph Lapensée, d’Iloko Boussengui Stéphane Germain et d’Oligui Nguema  Brice Clotaire.

15 dossiers ont été rejetés par la Commission. L’entité en charge d’organiser l’élection évoque plusieurs raisons, au cas par cas.  Essolo Efountame Fabienne dossier rejeté du fait d’une absence d’acte de naissance légalisé et des parents, d’acte de mariage, du spécimen distinctif du candidat, de la quittance de dépôt à la CDC, du certificat de résidence.  Jean Romain Fanguinoveny dossier rejeté en raison de l’absence de quittance de dépôt à la CDC.  C’est aussi le cas de  Gninga Chaning Zénaba,  d’ Ibela Boris et d’Ibinga Ibinga Stophène.

Quant à Pierre-Claver Maganga Moussavou sa candidature a été refoulée non seulement en raison d’une atteinte de la limite d’âge et de l’absence de quittance de la CDC. La candidature de  Moapa Djaboueni Aymard a été également rejetée pour l’absence de quittance de la CDC mais aussi en raison de l’absence d’acte de naissance des parents, d’acte de mariage, du certificat de résidence,  du certificat médical. Le dossier de candidature de l’ex  vice-premier Ministre, Bruno Ben Moubamba, a  connu le même sort ; rejeté pour absence de déclaration de candidature manuscrite, d’acte de mariage, de certificat médical, de certificat d’aptitude linguistique, de photo d’identité, de quittance de la CDC…

La candidature de N’Goma Thierry Michel a, elle, été rejetée du fait d’une absence de certificat de résidence, de demi cartes photos noir et blanc. Situation similaire pour   N’Negue Mintsa Marion Nadia dont le  dossier est refoulé  en raison de l’absence de quittance CDC, de déclaration de candidature manuscrite et  d’acte de mariage.  Quant à Nzovi Moulengui Gervais il voit sa candidature être rejetée pour absence de déclaration de candidature manuscrite, d’acte de mariage et de quittance CDC. C’est aussi le cas de Nzeme Obiang ;  absence de quittance CDC, de spécimen du signe distinctif,  d’acte de naissance des parents et de demi cartes photos noir et blanc.

 Ce qui est loin d’être le cas pour Michel Ongoundou Loundah dont la candidature a été rejetée du fait d’une opposition interne au sein de sa formation politique REAGIR. L’aile du parti que dirige Lionel Persis Essono Ondo a saisi le ministère de l’Intérieur afin de s’opposer à  cette candidature estimant que Michel Ongoundou ne pouvait se prévaloir du statut de président de cette formation politique alors qu’il avait démissionné du poste de Vice-président quelques jours après sa nomination en tant que sénateur de la transition.  La candidature d’Oye Mendome Emmanuel a, elle, été rejetée en raison d’absence d’acte de naissance de la mère et de la quittance à la CDC.  Même scénario pour Toure Retondah Guy Steeve dont la candidature est rejetée pour  absence d’acte de naissance des parents, acte de mariage légalisé et de quittance CDC. Enfin, la candidature de  Jean  Rémy Yama a été refoulée pour absence d’acte de naissance, du jugement supplétif ou du certificat de nationalité du père ou de la mère.