Longtemps attendu, le procès de l’ancien ministre des Travaux publics s’ouvre ce lundi 22 juin. Et promet, sauf report de dernières minutes, des révélations fracassantes sur la gestion du pays lors du premier septennat d’Ali Bongo. Après avoir passé trois ans et six mois en détention préventive dans les geôles de la prison centrale, Magloire Ngambia sera devant les juges ce matin. Va-t-il passer à table ? Quel sera sa ligne de défense face aux accusations de corruption passive, de blanchiment d’argent et passation illicite de marchés publics ? Tant de questions pour le moment sans réponses.
Mais une chose est sure, l’ancien ministre des Travaux publics n’acceptera pas de payer le prix des maux d’un régime qu’il a servi avec fidélité. L’homme connu pour sa réserve à la limite de la timidité, devra sortir de son cocon pour éclairer les lanternes sur le dossier Guido Santullo. Entant que simple ministre à l’époque des faits, est-il le responsable de la signature des marchés de gré à gré signés avec l’homme d’affaire italien, aujourd’hui décédé ? Ce, alors que Guido Santullo de son vivant n’avait cessé de révéler qu’il avait été mis en contact avec ce ministre par Ali Bongo lui-même. A-t-il dans le suivi de ce dossier détourné la somme de 4 milliards de Fcfa ?
Le ministère public devra en outre, apporter les preuve de ce que l’ancien ministre avait fait l’objet de corruption au point de valider « les surfacturations de travaux » de Santullo. Ce procès va en outre, être une foire à révélations sur les rôles joués par Maixent Accrombessi, ancien directeur de cabinet à l’époque et Liban Soleyman, chef de cabinet. Des collaborateurs du chef de l’Etat par qui passaient les instructions relatives à cette affaire. Silence, écoutons le tribunal.
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