Dans les couloirs de cet organisme, la contestation monte. Au siège social de Libreville et dans les antennes provinciales, les agents, qui sont vent debout, menacent d’entrer en grève générale dans les tout prochains jours. Et ce ne sont pas les galons du Général Sylvain Florian Pangou Mbembo qui impressionnent. Bien au contraire, le personnel, qui enregistre déjà trois mois de salaires impayés, menace non seulement d’arrêter toutes les activités, et surtout de bloquer le fonctionnement normal des aéroports. C’est dire le niveau d’exaspération.
Si, du côté de l’administration, l’on évoque un retard accusé par le Trésor public, le personnel estime plutôt que cette situation est la conséquence de la nonchalance du Général Pangou Mbembo. Le même reproche est également fait à la tutelle, c'est-à-dire au ministère des Transports géré par Brice Constant Paillat. Ce dernier a, récemment, indiqué l’impérieuse « nécessité de comprendre les menaces qui pèsent sur l’aviation et promouvoir les meilleures pratiques de sûreté dans toutes les opérations aériennes ».
Questions : comment est-il possible de réaliser de telles performances avec un personnel qui est, régulièrement, privé de son salaire ? Pour atteindre un tel défi, le ministre ne devrait-il pas tout mettre en œuvre pour la régularisation au moins des salaires des agents de cette entité ? Si les discours, les appels et autres menaces des agents de l’Office n’ont pas, jusqu’ici, fait réagir le Général Pangou Mbembo et son ministre, une paralysie des aéroports devrait les amener non seulement à se bouger, mais encore et surtout à trouver des solutions de sortie de crise.
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