La famille du second maître Johan Bounda ne cesse d’appeler à la manifestation de la justice. Lors d’une déclaration de presse organisée la semaine dernière, les parents du militaire tué dans les locaux de la direction générale des contre-ingérences et la sécurité militaire (DGCISM) ont interpellé la justice sur la nécessité de faire toute la lumière et de condamner toutes les personnes qui ont, de près ou de loin, participé à ce meurtre crapuleux.
La justice gabonaise est bien déterminée à faire appliquer toute la rigueur de la loi dans ce dossier. Le juge instructeur, en charge de cette affaire, vient de placer sous mandat de dépôt, 3 des 8 militaires accusés d’avoir donner la mort au second maître Johan Bounda. Après les premières auditions le magistrat a décidé de l’inculpation des trois militaires pour « actes de torture », « de barbarie », et « de coups mortels », révèle le journal L’Union.
Des premières inculpations qui, pourtant, sont loin de calmer les tensions dans l’opinion. La famille du militaire tué et les acteurs de la société civile exigent aussi les « têtes » de ce qui ont donné l’ordre de torturer le second maître Johan Bounda à la suite d’un vol de bijoux chez le général Jean-Marie Ossima Ndong. Personne ne comprend d’ailleurs que l’ex Secrétaire général du ministère de la Défense ( limogé lors du dernier conseil des ministres) soit toujours en liberté alors que c’est lui qui avait ordonné l’arrestation et la mise aux arrêts de Johan et ses collègues. Le tout, hors de toutes procédures légales. C’est aussi le cas des responsables du DGCISM aux moments des faits. Si ces derniers ont été limogés lors du dernier conseil des ministres, personne ne comprend que ces derniers ne soient toujours pas été arrêtés pour déterminer leur niveau de responsabilité dans ce meurtre.
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