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Le PDG devant la justice : une rupture brutale le jour de St Valentin !

IMG Les Pédégistes se livrent une guerre ouverte pour le contrôle du parti.

En ce jour censé célébrer l’amour, c’est plutôt une rupture brutale qui se joue au sein du Parti démocratique gabonais (PDG). Au tribunal de Libreville, une audience civile au goût de règlement de comptes va opposer deux factions d’un parti qui, jadis, se proclamait monolithique. Cette fois, ce ne sont ni les électeurs ni le peuple qui trancheront, mais bien les magistrats, sommés de dire qui détient la « vraie » légitimité.

 

Dans le rôle des plaignants, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et ses partisans, autoproclamés « légalistes », qui brandissent les statuts révisés de 2022 comme une Bible sacrée. En face, Blaise Louembe et son directoire contesté, qui préfèrent s’accrocher aux reliques juridiques de 2008, espérant qu’une prescription historique efface leur prise de pouvoir cavalière.

 

Quand le PDG joue au PDG

Ce feuilleton, qui aurait pu être une banale querelle interne, s’est transformé en thriller judiciaire. Usurpation de titres, faux et usage de faux, détournement de deniers publics : on croirait lire le script d’un film noir, sauf qu’ici, les protagonistes sont des figures de l’ancien régime, recyclées en prétendus rénovateurs ou légalistes d’un parti qui a perdu son socle naturel.

 

Le plus croustillant dans cette affaire ? Ce n’est pas tant la bataille des statuts que le fait qu’après avoir dirigé le Gabon pendant plus de cinquante ans sans partage, le PDG ne parvient même plus à organiser sa propre succession interne. Jadis maître incontesté de la scène politique, le parti d’Omar Bongo se découvre une nouvelle vocation : l’autodestruction judiciaire.

 

La guerre des héritiers : une lutte pour quoi ?

À y regarder de plus près, cette crise est moins une question de droit qu’une guerre d’héritage entre ceux qui rêvent d’une rédemption politique et ceux qui refusent de lâcher leur part du gâteau. Si Ali Akbar Onanga Y’Obegue et son clan revendiquent le respect des statuts, ce n’est pas tant par amour du droit que par nécessité stratégique : dans un PDG affaibli, chaque poste devient une assurance-vie.

 

De l’autre côté, Blaise Louembe et ses alliés historiques savent qu’en politique, la possession vaut souvent titre de propriété. En occupant le terrain, en manœuvrant habilement dans les arcanes du pouvoir, ils espèrent imposer leur légitimité par les faits. Après tout, le PDG a toujours fonctionné ainsi, pourquoi changer maintenant ?

 

Un dénouement sous haute tension

L’audience du 14 février promet donc d’être électrique. Entre plaidoiries enflammées, argumentaires taillés au scalpel et coups de théâtre, Libreville va assister à un spectacle qui aurait été risible s’il ne reflétait pas l’état de déliquescence d’un parti autrefois tout-puissant.

 

L’ironie ultime ? Ce ne sera peut-être pas le juge qui scellera le sort du PDG, mais bien les dynamiques politiques à venir. Car dans cette bataille de coqs, il y aura bien un gagnant, mais aussi une certitude : le PDG n’est plus qu’un fantôme de lui-même. En attendant le verdict, une question s’impose : et si la meilleure chose qui pouvait arriver au Gabon était que cette mascarade prenne enfin fin ?

 

Affaire à suivre…

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