Judes LÉPAGNA IGHEDI appelle à une vaste mobilisation des fils et filles de la localité.
Située au cœur de la province de l'Ogooué-Lolo, la petite ville de Pana, chef-lieu du département de Lombo-Bouenguidi, symbolise l'une des nombreuses localités du Gabon frappées de plein fouet par l'enclavement et le manque d'infrastructures. Malgré une route difficilement praticable et l'absence quasi-totale d'infrastructures modernes, une partie de la jeunesse locale, menée par des voix engagées comme celle de Judes LÉPAGNA IGHEDI, refuse de céder au désespoir. Elle veut relever les défis qui s'imposent avec détermination.
Un enclavement Accablant
L'un des principaux obstacles pour les habitants de Pana est sans conteste l'accès à la ville elle-même. La route qui la relie à Koulamoutou, le chef-lieu de la province, est dans un état critique, particulièrement durant la saison des pluies. Une vidéo récemment relayée sur les réseaux sociaux a mis en lumière la difficulté des populations à se déplacer, alors que des véhicules et des piétons luttent contre la boue. L'isolement de la ville aggrave la situation des infrastructures locales.
Cette absence d'infrastructures ne touche pas uniquement les voies de communication, mais s'étend également aux services de santé. Il y a tout juste un an, une jeune enseignante a perdu sa fille de trois ans, faute de sérum anti-venimeux après une morsure de serpent. Ce tragique événement est venu rappeler à la communauté le besoin criant de ressources médicales de base à Pana.
La voix de la jeunesse : un appel à l’action
Dans ce contexte, Judes LÉPAGNA IGHEDI, jeune cadre et entrepreneur, lance un appel à la jeunesse de Pana, les invitant à se mobiliser pour leur localité. Selon lui, la transition politique amorcée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avec à sa tête le général Brice Clotaire Oligui Nguema, offre une opportunité unique de changement.
« Nous avons de la ressource. Chacun peut mettre son potentiel au service de l’intérêt général. Très franchement, je crois en un avenir plus radieux pour notre localité, » affirme LÉPAGNA IGHEDI. Pour lui, il est impératif que les jeunes de Pana se fédèrent et s'engagent activement dans un diagnostic lucide de la situation.
Il est également convaincu que l'engagement pour la localité doit passer par une refonte progressive de la classe politique locale. « Il est peut-être temps qu’un renouvellement politique s’opère afin que chaque fils et chaque fille de Pana puisse exprimer l’amour qu’il a pour sa terre natale. »
Des solutions pour l’avenir
Parmi les demandes les plus urgentes exprimées par la population figure la construction d'un internat pour les élèves du secondaire, souvent privés de soutien familial et d’encadrement sur place. De plus, le centre de santé local manque cruellement de médicaments et est contraint d'évacuer régulièrement des patients vers Koulamoutou, via une route devenue impraticable.
L'idée de fédérer les bonnes volontés locales, et en particulier la jeunesse, pour amorcer des projets concrets d'amélioration est une priorité selon LÉPAGNA IGHEDI. Il croit que l'avenir de Pana repose en partie sur cet engagement collectif.
Un nouveau départ sous la Transition
La transition politique en cours au Gabon, suite au renversement du régime d'Ali Bongo en août 2023, constitue selon lui, une occasion d'espérer et de revendiquer des changements concrets pour les régions enclavées comme la Lombo-Bouenguidi. Des initiatives locales, dirigées par des jeunes, pourraient être la clé pour un nouveau départ.
La jeunesse de Pana ne se contente plus de l'état actuel des choses et aspire à un avenir plus prometteur. À travers leur mobilisation, ces jeunes ambitionnent de transformer cette localité, et pourquoi pas de l’ériger en exemple pour les autres régions du Gabon.
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