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Politique

La Cité de la Démocratie en chantier : Oligui reconstruit ce qu’Ali a détruit

IMG Le Chef de l'Etat sur le chantier de la reconstruction de la Cité de la démocratie.

Le 14 décembre 2024, le Général Brice Clotaire Oliguï Nguema, Président de la Transition et Chef de l’État, a effectué une visite très attendue sur le chantier de la Cité de la Démocratie. Ce projet ambitieux, mené par la société turque Summa, prévoit la construction d’un centre de conférences dernier cri, accompagné d’une série d'infrastructures impressionnantes, dont des villas pour Chefs d’État, un palais présidentiel, une clinique médicale et même un zoo. Si tout se passe comme prévu, la Cité pourrait retrouver son lustre d’antan d'ici 2025.

 

La déconstruction d’une mémoire collective

À y regarder de plus près, ce projet de "reconstruction" n'est que le dernier acte d’une pièce tragique où l’histoire est, une fois de plus, effacée du paysage urbain. La Cité de la Démocratie, érigée en 1977 sous l’initiative de feu le président Omar Bongo Ondimba, a longtemps incarné un symbole de la diplomatie et de l’hospitalité gabonaises, notamment lors du sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Son architecture et ses infrastructures avaient marqué les esprits, devenant un lieu de rassemblement pour des événements internationaux majeurs.

Mais en 2013, sous le régime d'Ali Bongo, le site a été démoli, tout comme de nombreux autres bâtiments de valeur. Des voix se sont élevées contre cette décision, notamment celles des citoyens et des experts qui déploraient la destruction de cet héritage, remplacé par des promesses de nouveaux projets dont la réalisation restaient incertaines. Les palais de spectacles et de banquets de la Cité, un symbole de la diplomatie gabonaise, ont disparu dans l'indifférence générale. "On rase un édifice utile, chargé d’histoire, pour un projet sans fondement", affirmait alors un ancien adjudant-chef de la Gendarmerie.

 

Une "nouvelle ère"

Le projet de reconstruction ne manque pas d’ambition. Le centre de conférences annoncé, avec ses salles modernes et son équipement de pointe, devrait répondre aux standards internationaux. De plus, la main-d'œuvre locale représente une part significative du personnel employé, avec 900 Gabonais sur 1350 travailleurs. Le président Nguema a d'ailleurs souligné l’importance du respect des délais, marquant ainsi son désir de voir ce chantier aboutir dans les temps, peut-être dans un effort pour restaurer la crédibilité des projets d’envergure dans le pays.

 

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