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Politique

La candidature d’Ongoundou Loundah invalidée : le président de REAGIR dénonce les manigances d’une opposition au service du régime

IMG Michel Ongoundou Loundah, président de REAGIR et candidat à l'élection présidentielle.

La crise au sein de REAGIR continue. Elle prend même une dimension inquiétante tant elle s’apparente désormais à une guerre ouverte entre personne. Les tensions pour l’appropriation du parti entre deux fractions ont  fait place à   des complots abjects entre ceux qui étaient hier de « bons camarades ».

 

Dernier épisode de ce vaudeville politique, l’invalidation par le ministère de l’Intérieur  de la candidature de Michel Ongoundou Loundah. L’entité en charge d’organiser l’élection présidentielle du 12 avril prochain évoque « une opposition » interne au sein de la formation politique REAGIR. L’aile du parti que dirige Lionel Persis Essono Ondo a saisi le ministère de l’Intérieur afin de s’opposer à  cette candidature estimant que Michel Ongoundou ne pouvait se prévaloir du statut de président de REAGIR.

 

Pour Michel Ongoundou Loundah, il s’agit d’une instrumentalisation politique. «  Depuis le retour du multipartisme en 1990, le pouvoir s’est toujours ingénié à manipuler une partie de l’opposition. Il y a les opposants du pouvoir qui accompagnent  le régime en place, et il y a les opposants du pouvoir. Moi, j ai toujours été opposant au pouvoir. » A-t-il réagit quelques heures après la conférence de presse  du ministère de l’Intérieur. Même s’il s’abstient de les nommer directement, Ongoundou Loundah regrette  que ses « amis d’hier » (Lionel Persis Essono Ondo et François Ndong Obiang) soient  tombés aussi bas : «  je n’en veux même pas à ceux qui sont utilisés pour nous gêner ».

 

La suite ? Michel Ongoundou Loundah annonce saisir dans les heures qui suivent la Cour constitutionnelle. «  Oui, nous allons introduire un recours, car c’est notre droit. Mais nous savons que, tout en espérant le meilleur, nous devons toujours nous attendre au pire » rajoute-t-il.  Non sans  indiquer qu’il ne se laissera pas déstabiliser  par ces gesticulations et qu’il poursuivra son engagement politique.

 

Le président de REAGIR appelle à tourner la page d’un système politique clanique. «  Le Gabon a trop souffert d’un pouvoir personnalisé, d’une oligarchie  qui a confondu l’Etat avec une affaire  familiale. » a-t-il dégainé lors de sa récente tournée à l’intérieur du pays.

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