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Jean Ping demande à ses ex lieutenants de « Cessez immédiatement » les attaques contre le CTRI !

IMG Jean Ping sonne la charge contre ses ex compagnons.

Si les Gabonais espéraient un feuilleton captivant pour 2025, ils sont servis. La Coalition pour la Nouvelle République (CNR), autrefois symbole de lutte et de résistance, s’est métamorphosée en une véritable télé-réalité politique. Jean Ping, l’éternel capitaine du navire, tente désespérément de tenir la barre, mais ses matelots semblent plus occupés à organiser un concours de trahisons qu’à tracer une route vers un Gabon meilleur.

 

Le dernier épisode en date ? Une guerre ouverte entre le chef emblématique et une « aile dissidente » conduite par Vincent Moulengui Boukossou, qui a décidé de faire exploser les compteurs d’audience avec des déclarations chocs. Selon lui, la transition pilotée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) n’est qu’un théâtre d’ombres, où l’on recycle à tour de bras les vieilles recettes du passé. « Les mêmes hommes, les mêmes pratiques », dénonce-t-il. On pourrait presque croire qu’il parle d’un bal masqué où chacun remettrait discrètement le masque qu’il a juré d’abandonner.

 

Face à cette sortie fracassante, Jean Ping, fidèle à son style digne d’un professeur courroucé, a dégainé un communiqué solennel. Il accuse les dissidents d’utiliser abusivement le logo, le nom et son auguste image pour véhiculer des messages qu’il désapprouve. « Cessez immédiatement ! » a-t-il décrété. Un cri du cœur qui aurait pu émouvoir, s’il n’était pas noyé dans une mer d’ironie : ceux qu’il sermonne ne faisaient-ils pas partie, il y a peu, de ses plus fidèles lieutenants ?

 

Et puis, il y a cette insistance à rappeler l’historique glorieux de la CNR, créée en 2016 pour combattre « l’imposture et la dictature ». Ah, les belles années où tout semblait possible. Mais aujourd’hui, ce qui est certain, c’est que le mot « coalition » a perdu tout son sens. Entre les querelles intestines, les ambitions personnelles et les guerres d’ego, la CNR ressemble davantage à un vieux navire échoué qu’à un mouvement capable d’incarner le changement.

 

Pendant ce temps, l’aile dissidente joue les chevaliers blancs en s’érigeant en gardienne des promesses oubliées. « La transition a trahi le peuple ! » s’indignent-ils, comme si eux-mêmes n’avaient jamais pris part au banquet des erreurs passées. Leur indignation sonne aussi creux qu’un discours politique à la veille des élections : beaucoup de mots, mais peu de solutions.

Et le peuple dans tout ça ? Les Gabonais, spectateurs désabusés de ce spectacle médiocre, attendent toujours que quelqu’un daigne s’occuper de leurs véritables préoccupations. Mais non, la priorité semble être ailleurs : régler ses comptes en public, s’accrocher à des symboles et se battre pour des miettes de légitimité.

 

Jean Ping conclut son plaidoyer avec un appel à l’unité, implorant ses troupes de se ressaisir. « Les Gabonais ne nous pardonneront pas », avertit-il. Mais soyons honnêtes : les Gabonais, eux, ont déjà tourné la page. Trop de déceptions, trop de promesses non tenues, trop de divisions. À ce rythme, la CNR pourrait bientôt se rebaptiser « Coalition pour la Nouvelle Rupture ».

 

Si le Gabon avait besoin d’un nouveau départ, ce ne sera pas grâce à cette farce politique digne d’une tragédie grecque. Pendant que certains rêvent encore de grandeur, d’autres s’emploient à transformer le rêve en une mauvaise blague. Mais qui rira le dernier ? Assurément pas le peuple

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