L’ancien capitaine de l’équipe nationale de football n’a pas retenu les coups quand il s’est agi de dénoncer les manigances et incuries qui entourent la nomination de Thierry Ebolola à la tête du Comité provisoire de gestion (CPG) de la Ligue de football de l’Estuaire (LFE). Paul Ulrich Kessany est sorti de la réserve qu’il s’était jusqu’ici imposée pour dénoncer le fait que le bureau actuel de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) ait procédé de manière unilatérale à la désignation d’un homme « qui n’est pas exemple d’intégrité. »
« La nomination à la tête du CPG, de Serges Thierry Biyoghe Ebobola, pose clairement des problèmes de neutralité, de légitimité et de crédibilité. » indique celui qui avait émis les recours conduisant à l’annulation de l’élection par le Tribunal arbitral du sport (TAS). L’ancien international gabonais fustige les incongruités tant sur la forme que sur le fond, « qui heurteraient même, les moins téméraires. »
« En effet sur la forme, considérant que la FEGAFOOT soit de bonne foi, comment ce CPG a-t-il pu voir le jour, sans qu’à aucun moment le candidat Paul Kessany que je suis, n'ait été consulté, ni même approché ? Cela va à l’encontre des principes d’égalité et du contradictoire, notions fondamentales dans une procédure de résolution de litige en droit du sport. C’est à mon sens, une prise de position que l’on pourrait qualifier de partiale de l’instance faîtière, qui pourrait implicitement diriger les débats à sa convenance éventuelle. » dégaine Paul Ulrich Kessany.
Avant de poursuivre ; « sur le fond, il est des faits encore plus troublants, relatifs au choix des personnes identifiées, pour mener à bien ces diverses missions, si sensibles pour un retour rapide à la sérénité. En effet, il est nommé à ce poste en tant que Président Fondateur du FFAL, un club amateur de la LFE. A la dernière élection du Comex sortant, son vote avait été querellé et annulé en dernière instance, au motif d’usage de faux et d’usurpation de titre, en tant que Président du FFAL (les listes d’électeurs et les PV de la Commission électorale de l’élection de juin 2021 de la LFE l’attestent clairement). Grande a été ma stupeur de constater à mon corps défendant, que ce Monsieur, dont l’intégrité a été clairement mise en cause par la Commission électorale, qui a fait l’objet d’un contentieux lors de cette même élection, soit celui porté à la tête du CPG pour le remettre à plat de fond en comble et pis organiser son élection de renouvellement de bureau ? Par ailleurs, c’est un entraîneur de talent assurément, mais de quelles compétences ou expériences similaires pourrait-il réellement se prévaloir en matière de refonte de textes (bien qu’ assisté par un juriste), puisque c’est bien là, tout le nœud gordien de cette élection...
De plus, c’est un proche du Bureau Fédéral actuel, puisqu’il y a été DTN, et qu’il jouit d’une filiation directe (beau-frère), avec Sadrick Essono l’actuel Vice-Président du Comex sortant, et Président de la Commission du football des jeunes à la FEGAFOOT.
Tous ces éléments mis bout à bout, sont autant d'éléments qui sont révélateurs du manque de neutralité, de légitimité et de crédibilité de cette nomination. » Conclut le requérant.
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