A l’initiative de la 5e sortie officielle de la plateforme « GABON D’ABORD », les acteurs politiques de l’opposition, de la société civile et certains membres des confessions religieuses se sont retrouvés hier samedi 5 novembre 2022 à son siège social à Glass. Au cours de la déclaration de presse, le président de GBON D’ABORD, Jacques Adiahenot a exigé et insisté sur le fait que soit renouvelé dans l’immédiat le bureau du Conseil national de la démocratie (CND) après avoir fait observé la même exigence pour le bureau du centre gabonais des élections (CGE).
Les travaux de cette 5e sortie officielle ont duré un peu plus de 4h de temps. Ce qui est d’ailleurs normal pour un sujet aussi pertinent que le renouvellement du Conseil national de démocratie (CND). L’entité qui a été créé par la loi n°13/96 du 15 avril 1996 est plongée dans une sorte de forfaiture. 26 ans après sa création, cette institution dont la mission était de gérer les conflits entre les partis politiques, entre le Gouvernement et les partis politiques, est aujourd'hui habitée par plusieurs incohérences et de dysfonctionnement auxquels veulent s'attaquer les acteurs politiques en prélude à l'organisation des élections générales de 2023.
Commençant par les questions de fond, Jacques Adiahenot a fait savoir à l'assistance pour que nul n'en ignore que «depuis sa création, le Conseil National de la Démocratie a fonctionné de manière quelconque, au point d'être oublié jusqu'en janvier 2015, lorsqu'il a été réactivé par n°001/PR/2015 du 29 janvier 2015». Il a par ailleurs poursuivi ses propos en dénonçant dans cette ordonnance la violation de la loi surtout les dispositions de l'article 9 alinéa premier de la loi n°004/2015 du 08 septembre portant nomination de Me Séraphin Ndaot Rembogo comme président du CND. Une nomination qui est intervenue alors que la fin du mandat de l'ancien bureau n'était pas arrivée à échéance.
«La Plateforme Citoyenne et Patriotique GABON D'ABORD condamne avec la dernière énergie la violation par le Président de la République des dispositions relatives à l’élection du bureau du CND contenues dans la loi n°004/2015», a-t-il indiqué.
Cette violation et toutes les questions relatives à la transparence électorale ont fait réagir les acteurs présents à cette rencontre. La présidente de l'Union Nationale, Paulette Missambo; le premier Secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP), le Dr Jean-Victor Mouang Mbading; le membre fondateur du copil-Citoyen, Geoffroy Foumboula et plusieurs personnalités représentant des partis politiques de l'opposition se sont, à tour de rôle, exprimés sur cette question. L’objectif étant, à terme, d’avoir dans le pays des institutions légitimes qui fonctionnent normalement. Ce, afin de garantir des élections transparentes et une période postélectorale tumultueuse.
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