C’est à l’occasion d’une démonstration faite devant la presse hier, lundi 10 octobre, que les acteurs de la société civile libre ont dévoilé la conspiration visant à garder le plus longtemps possible Jean Rémy Yama en détention préventive. 4 mois après avoir été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, le président de la Dynamique unitaire n’est toujours pas jugé pour le mobil de « détournement de fonds » monté de toute pièce, s’est indigné Geoffroy Foumboula Libeka.
Pour les acteurs de la société civile, cette détention arbitraire est le fait « d’un cartel politico-judiciaire » dont le seul objectif est le maintien, le plus longtemps possible, de Jean Rémy Yama en prison. Ce qui explique par exemple, qu’à ce jour, le juge en charge du dossier sur le détournement de fonds refuse d’entendre et d’auditionner le prévenu. « On empêche à Jean Rémy Yama le droit d’être jugé. » dénonce Foumboula Libeka.
Non sans relever que tout a été mis en œuvre par le procureur de la République, André Patrick Roponat et les donneurs d’ordre à la présidence de la République, pour que cette affaire qui relevait du tribunal civil soit emmenée auprès du tribunal correctionnel puis de la cour criminelle. « En l’espace de 7 jours, le procureur de la République a pu trouver des mobiles de détournement de fonds dont il n’a jamais présenté les preuves. (…)A travers les mécanismes de détention préventive, ils peuvent garder Jean Yama Rémy 30 mois en prison et le relâcher autour de décembre 2023. », explique la société civile.
Mais le plan de liquidation de Yama ne s’arrête pas là. Puisque le même procureur et les donneurs d’ordre au sommet ont, à travers la radiation de cet enseignant des effectifs de la Fonction publique, tenu à l’humilier. Le procureur de la République, sans passer par le conseil de discipline de l’USTM, a directement saisi la direction centrale des ressources humaines de la Fonction publique pour radier Jean Rémy Yama. « De tout cela, Jean Rémy Yama n’a jamais reçu la notification de radiation. On ne sait pas, jusqu’à présent, sur quel motif il a été radié. On ne sait pas qui a signé sa radiation, c’est le flou total. Voilà comment on utilise la loi de notre pays pour pouvoir organiser des desseins (opaques Ndlr) contre des citoyens » se désolent Foumboula Libeka et les siens.
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