Les réactions visant à fustiger la nomination à la tête de la Société d’eau et d’énergie du Gabon ( SEEG) d’Ousmane Cissé, ressortissant sénégalais, n’en finissent pas. A l’occasion d’une déclaration de presse donnée ce mercredi 24 mai, en fin d’après-midi, le Secrétaire général du parti politique REAGIR a fustigé une décision qui « heurte la conscience nationale » et qui « va à l’encontre du patriotique économique et administratif malmené depuis l’arrivée au pouvoir de M. Ali Bongo. »
Pour Jean Valentin Leyama depuis 14 ans, on observe une forte tendance à confier à des expatriés, souvent naturalisés de fraîche date, des postes stratégiques de responsabilité. C’est le cas notamment, à la présidence de la République, au Gouvernement, dans les administrations, dans le secteur parapublic et ce, au détriment des nationaux tout aussi compétents.
Ce d’autant plus, poursuit Leyama, que dans le cas de la SEEG ce ne sont pas les cadres gabonais, du reste issus de la boîte, nommés à la tête de cette entreprise qui posent problème, mais comme partout ailleurs, l’immixtion permanente et intempestive de l’Etat dans la gestion, en lieu et place du Conseil d’administration. C’est justement la même imixtion de l’Etat qui favorise « une instabilité managériale incompatible avec ses missions de service public.
Pour preuve, rajoute REAGIR, en 6 ans (2018-2023) cinq directeurs généraux ont été nommés à la tête de la structure. Or, souligne ce parti politique de l’opposition, toutes ces nominations, prononcées en conseil des ministres, n’ont en rien permis, sur le terrain, une amélioration substantielle du service public, lequel s’est considérablement dégradé. « Pour ne prendre que cet exemple, il faut désormais une attente de plusieurs années pour se voir brancher un compteur, ce qui a contribué à développer un marché noir parallèle. » dénoncent Jean Valentin Leyama et les siens.
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