Il ne digère pas, alors là pas du tout, la critique qui a été faite par le journal La Loupe de la gestion de l’administration dont il a la charge. Thierry Mboutsou, actuel directeur général de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (Caistab) a, à travers son avocat, Me Carol Moussavou, introduit une plainte auprès de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Le DG de la Caistab est semble-t-il piqué au vif par un article publié par l’organe de presse, le 25 novembre 2020, intitulé « Le naufrage d’une entreprise livrée à des pratiques mafieuses ».
La HAC, qui était jusqu’ici en hibernation du fait des ennuis de santé de son président, Raphael Ntoutoume Nkoghé, a attendu près de deux mois pour convoquer l’organe de presse à une audition qui aura lieu ce mercredi 20 janvier à 11 heures au cinquième étage de l’immeuble situé au Centre-ville.
Question, Thierry Mboutsou feint-il d’ignorer que la Caistab, dont il a aujourd’hui la charge, est une entité minée, depuis plusieurs années, par des malversations en tout genre ? Bien sûr que non, puisque qu’à l’époque simple cadre dans cette entité, Thierry Mboutsou a été témoin, comme tous les autres agents, des affaires de prévarications financières et de gabegies sous l'ère d’Ismaél Ondias Souna.
Pour s’en faire une petite idée, il faut juste remonter le temps et s’arrêter à courant février 2018. En cette période de fracassantes révélations – preuves à l’appui – avaient mis à nu des détournements de fonds publics au seul profit personnel du Dg de la Caistab de l’époque. Des millions dépensés pour les besoins en véhicule des parents, amis et connaissances. Tous, heureux bénéficiaires de voitures de luxe (Rav4 dernière génération, Toyota Hilux). Lui-même, sans trop justifier cette boulimie, s’était offert plusieurs grosses cylindrées valant pas moins d’une centaine de millions de Fcfa. Ne parlons pas de cette affaire de la vente opaque d’un immeuble dénommé « Douka », propriété de la Caistab. Pas étonnant qu’à la fin, Ondias Souna se retrouve à Sans famille épinglé par l’opération Scorpion.
Sauf qu’à l’époque, la presse qui avait eu tort de dénoncer très tôt ces malversations, fit l’objet d’accusations de diffamation.
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