IMG-LOGO
Accueil Article Coopération militaire : la contribution de la France à la structuration de l’armée gabonaise
Politique

Coopération militaire : la contribution de la France à la structuration de l’armée gabonaise

IMG Illustration des formations en sécurisation fluviale dispensées par les instructeurs français.

L’armée française est-elle encore présente au Gabon ? Oui, mais le sens de cette présence a changé au cours des dernières années. Présentée jadis comme une armée consacrée à la protection des régimes politiques et à  la sécurisation de ses intérêts économiques de l’ex métropole, l’armée française s’est muée au cours des dernières années en une force de coopération privilégiant des actions consacrées à la formation,  la coopération technique et le partage d’expérience.

 

D’où la reforme totale du Camp de Gaulle. Le camp militaire français situé à Libreville s’est dégarni passant de 1 200 soldats au début des années 2010 à 200 hommes aujourd’hui. Pour l’essentiel, des instructeurs dont  les missions portent désormais  sur l’instruction des forces gabonaises et régionales à la protection des forêts et des espaces marins.

 

Pour exemple, En 2023, a eu lieu  à Libreville, le One Forest Summit, organisé à l’initiative de la France et du Gabon. Ce sommet a rassemblé des représentants d’une vingtaine de pays autour d’un même objectif : la sauvegarde des forêts primaires, dont celle du bassin du Congo.

 

L’adaptation du partenariat militaire opérationnel à la mission de protection de l’environnement

 

La revue de Géopolitique  «  Conflits » indique à cet effet que :   «  conscientes des enjeux de la protection de leurs forêts, les autorités gabonaises se sont lancées, depuis une dizaine d’années, dans une ambitieuse politique de lutte contre les trafics et l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays, qui passe, en particulier, par un meilleur contrôle de leurs frontières nord-est avec le Cameroun et le Congo. Elle se traduit par la « Mission Minkébé », du nom du parc naturel où se déroule l’essentiel des trafics. Il s’agit d’une mission interministérielle avec un volet sécuritaire auquel participent les Forces armées gabonaises (FAG).

 

Les EFG appuient donc la formation des FAG pour leur permettre de mieux maitriser le milieu équatorial. S’il peut paraitre étrange que des Français apprennent à des Africains à évoluer en milieu forestier tropical ou équatorial, il faut rappeler que la France possède, en Guyane, sa propre expérience nationale de lutte contre les trafics et l’exploitation illicite des ressources naturelles et animales.  La France dispose donc, d’emblée, d’une grande crédibilité étayée par des années de lutte interministérielle sur le terrain. Nos partenaires le savent et en mars 2022, les EFG ont d’ailleurs organisé le déplacement, en Guyane, d’une délégation de 6 militaires gabonais et congolais, afin que ces deux pays puissent observer les méthodes françaises, pour développer leur propre approche nationale. 

 

Au Gabon, c’est donc le 6e bataillon d’infanterie de marine qui est chargé, par le biais de stages spécifiques, réalisés essentiellement au centre d’entrainement au combat en forêt du Gabon (CEC-FoGa), de compléter la formation des unités élémentaires gabonaises avant leur projection dans le parc de Minkébé. Centre d’expertise unique en Afrique, le CEC-FoGa dispense des formations à la vie et au combat en forêt équatoriale et en milieu lagunaire et fluvial. La formation s’applique également aux écogardes de l’agence nationale des parcs nationaux (ANPN).

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires