Par Orca Boudiandza Mouele
Jean Ping a échoué à prendre le pouvoir. C’est aujourd’hui une évidence pour tous. Il est reclus dans sa résidence des Charbonnages. C’est aussi une autre réalité. Pour autant, on doit reconnaître à l’ancien candidat unique de l’opposition qu’il est resté ferme et attaché à ses convictions d’alternance démocratique au sommet de l’Etat. Une position qui se situe à des années-lumière de la danse du ventre de son ex-compagnon de lutte, Jean Eyeghe Ndong.
L’ancien Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba a préféré aller boire dans la soupe dans laquelle il a craché en 2009. Pour les avantages d’un poste de Haut-commissaire à la présidence de la République Eyeghe Ndong a accepté de se renier, alors que la situation commandait, peut-être, qu’il prenne le relais là où Jean Ping a échoué.
Mais c’était mal connaître un homme qui affirme, aujourd’hui, faire la politique avec « la tête et non le cœur ». Au diable, les convictions d’alternance et les souffrances qu’endure le peuple gabonais, JEN fait la politique pour se garnir et assurer ses vieux jours. Ce qui explique qu’alors que l’opinion avait quasiment tourné la page des frasques d’un homme visiblement perdu, Eyeghe Ndong a cru bon de venir à nouveau expliquer aux populations du deuxième arrondissement de Libreville les raisons pour lesquelles il a quitté l’opposition, pour soutenir désormais Ali Bongo Ondimba.
Non sans indiquer qu’il n’intègrera plus le PDG, mais soutiendra Ali Bongo Ondimba dans une posture d’indépendant. Là encore, seul l’ancien sénateur trouve une cohérence à des dribbleries qui ne trompent plus personne. Même son fils, l’ancien maire Alexis Bengone, a vite fait de prendre ses distances politiques avec un père englué dans ses contradictions.
Les populations de Cocotiers, qui sont loin d’être des personnes dupes, n’ont d’ailleurs pas fait le déplacement en masse, pour écouter celui que l’on appelait affectueusement Nza Fe. Déçus par la trajectoire prise par un homme qu’ils avaient en haute estime, les habitants du deuxième arrondissement de Libreville n’ont plus que du dégoût et du mépris pour l’ancien Premier ministre.
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