Candidature à l’élection présidentielle : Jonas Moulenda jette l’éponge avant l’heure

Jonas Moulenda ne sera pas candidat à l'élection présidentielle.

Il avait, dans un précédent live, promis une raclée électorale à Oligui Nguema. Il y a encore quelques semaines Jonas Moulenda était convaincu qu’il pouvait l’emporter, haut la main, face au Général Président. Revirement ! L’actuel président du  Parti de l’Unité et de la Régénération (PUR) vient de jeter l’éponge. Le journaliste gabonais exilé en France a annoncé à ses militants,  sympathisants et internautes ne plus vouloir prendre part à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. «  Ce n’est même plus utile d’aller à cette élection » a-t-il fait savoir sur son live diffusé dans la soirée du mardi 3 mars, ce, quelques heures après la déclaration de candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema.

Les raisons évoquées par le journaliste de formation ?  Une prétendue fraude massive qui serait orchestrée par le Chef de la Transition. Moulenda accuse ouvertement Oligui Nguema d’avoir déjà  tout mis en œuvre pour se faire élire dans quelques semaines.  «  Même si on allait réveiller Pierre Mamboudou et André Mba Obame (leaders de l’opposition décédés ndlr), Oligui  va tricher. C’est son frère qui est à la Cour constitutionnelle », a-t-il renchérit.

Aveu d’impuissance ou  comédie politique ?

Sauf que cette annonce retentit comme un aveu d’impuissance. Plusieurs internautes ont estimé qu’en réalité Jonas Moulenda n’avait aucune chance de l’emporter au soir du 12 avril. Ce renoncement ne serait qu’une porte de sortie pour le journaliste activiste : «  il a fini son théâtre et il bouge » commente amusé un internaute,  «  il devait d’abord gagner quoi ? Il voit une défaite avec 0% » raille  un autre, « merci de jeter l’éponge, tu réalises que tu devais mordre la poussière », dégaine un compatriote.

Dans un pays où la politique flirte souvent avec la comédie, l’on retiendra que Moulenda a joué avec excellence son rôle de fou du roi. Un  personnage comique qui n’a jamais été pris au sérieux même quand ses analyses sur la situation du pays  étaient parfois pertinentes.