Retour des délestages : ce gouvernement « de bras cassés » peine à trouver une solution à la crise

Le Vice-président en charge du gouvernement aphone et atone face à la crise énergetique.

Des coupures d’électricité qui durent près de cinq heures de temps, des nuits transformées en fourneau, des activités des entreprises  à l’arrêt, des appareils électriques endommagés, des aliments désormais impropres à la consommation…une  panne dans le réseau électrique a transformé le quotidien des populations du Grand Libreville et d’autres localités du pays   en enfer. 

Près d’une semaine que ce calvaire dure sans que le gouvernement, à travers le ministère de l’Accès universel à l’Eau et à l’Energie, ne trouve une solution. Le patron de ce département, Philippe Tonangoye, a multiplié les sorties médiatiques ces dernières heures  pour crier « au sabotage » et  à « des violences douces ». Orchestrés par qui ? Nul ne le sait !

Le membre du gouvernement, visiblement dépassé par la situation, a même convoqué une réunion d’urgence avec les différents responsables de la SEEG et autres partenaires pour annoncer une enquête menée par les forces de défense et de sécurité afin de déceler l’origine de ce « sabotage ». Sauf que toute cette agitation qui dénote d’un aveu d’impuissance ne change à rien à la situation : le pays est dans le noir !

Les populations traumatisées ne cessent d’interpeller le Chef de l’Etat sur une situation qui pourrait rapidement dégénérer en une crise sociale aux conséquences néfastes sur la stabilité du pays. D’aucuns appellent déjà à la démission du gouvernement conduit par Alexandre Barro Chambrier. Ce dernier, plus enclin à multiplier les audiences dans ses luxueux bureaux, est totalement aphone face à la crise énergétique donnant l’impression de ne pas mesurer l’envergure de la crise.

Quant à la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) elle s’est contentée de publier un communiqué laconique pour indiquer que cette situation serait due à un incident sur le câble reliant la centrale Karpowership au réseau de transport SEEG. Avant d’annoncer un programme d’alimentation alternée qui va impacter l’ensemble des clients et usagers de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. Un programme de délestage, qui là aussi, ne répond à aucune logique, certains quartiers sont plongés dans l’obscurité pendant plusieurs heures quand d’autres bénéficient de l’électricité. C’est les délestages en mode apartheid.