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Investiture au Gabon : l’Afrique vote, l’Afrique décide, l’Afrique s’affirme !

IMG La prestation de serment du Président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema,

Le 3 mai 2025, Libreville a connu une journée historique. Non, ce n’était pas la pluie qui menaçait, ni une alerte à la grippe aviaire. C’était la prestation de serment du Président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, sous les acclamations populaires et les applaudissements bien réels des Chefs d’État africains présents en rangs serrés. Une investiture tout ce qu’il y a de plus légitime, plus légitime que certaines présidences certifiées ISO 2001 par l’OTAN.

 

Mais pendant que l’Afrique célébrait son choix souverain, les regards se tournaient vers les grandes chaises vides de la tribune diplomatique : où était donc passé Emmanuel Macron ? Où était Donald Trump ? Où était Ursula von der Leyen ? Peut-être coincés dans un embouteillage intercontinental ou à une conférence sur "La démocratie sans les Africains". Car, il faut le dire : nos chers partenaires occidentaux, si prompts à applaudir quand un préfet déguisé en président prend le pouvoir par la valise, deviennent soudainement pudiques lorsqu’un peuple africain choisit librement son destin.

 

Et pourtant, la France, qui avait trouvé le temps d’appeler le Président Oligui pour le féliciter, n’a pas trouvé le billet d’avion pour Libreville. L’ironie ? On aurait presque cru que c’est quand l’Afrique vote sans eux qu’ils perdent le goût de la démocratie.

 

Car il faut bien comprendre : la démocratie, selon le manuel occidental, n’est valable que si le résultat est estampillé Made in Brussels ou Approved by Washington. Qu’un peuple africain ose élire un homme qui ne sort pas de Sciences Po Paris ou de Harvard, et voilà que l’on parle de "transition fragile", de "démocratie en chantier", voire même de "retour en arrière". Mais quand c’est une dynastie monarchique qui vend du pétrole en chemise blanche, c’est "un partenaire stratégique".

 

Ce 3 mai, le Gabon n’a pas simplement investi un président. Il a envoyé un message : nous ne sommes plus vos élèves. L’Afrique n’est plus ce continent sous perfusion de conférences sur "les bonnes pratiques" pendant que ses ressources s’évaporent au nord. Non, l’Afrique vote, l’Afrique décide, l’Afrique s’affirme.

 

Ceux qui ne viennent plus aux cérémonies d’investiture ? Qu’ils restent là où ils sont. L’Afrique n’a plus besoin d’approbation pour exister. Elle n’a plus besoin de bénédictions pour respirer. Et s’il faut apprendre à marcher sans les anciens colons, tant mieux : marcher sans béquilles, c’est aussi une forme de maturité. Quant aux leçons de démocratie… qu’ils les gardent. On a désormais notre propre cahier de textes.

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