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Intrigues politiques à Bitam : Martial Edo veut en finir avec Ndemezo’o Obiang

IMG René Ndemezo’o Obiang contesté à Bitam par ses ex lieutenants.

Ils étaient inséparables. René Ndemezo’o Obiang n’effectuait pas un déplacement sans que Martial Edo soit présent. La confiance entre les deux hommes était telle que Martial appelait l’actuel membre du gouvernement « papa ». D’ailleurs, l’homme de main n’a jamais caché d’avoir tout reçu dans la vie de Ndemezo’o Obiang. L’on raconte même, à Bitam, que Martial était prêt à donner sa vie pour préserver celle de l’ex-président du Conseil économique, social et environnemental. C’est dire ! Plus la montagne d’estime est haute, plus la chute de la déception est longue. Martial Edo vient d’en faire la triste expérience.

 

Alors qu’il croyait être le choix de Ndemezo’o Obiang pour être investi comme candidat du Parti démocratique gabonais à Bitam, Martial Edo a été surpris de découvrir qu’il n’en était rien. A la dernière minute, dans un jeu de micmac politique, les instances du parti ont porté leur choix sur Jean-Yves Edou Edou au premier siège du département du Ntem. Le sang de Martial Edo n’a fait qu’un tour. Avec d’autres membres de l’entourage de René, il va organiser une déclaration de presse, à Libreville, pour dénoncer le choix porté sur un « fils à maman ».

 

« Le candidat investi n’est pas connu des militants de base, encore moins de la classe politique bitamoise. (…) Jean-Yves Edou Edou n’a été parachuté que du fait de René Ndemezo’o Obiang et de Louise Angue, sa mère, par ailleurs membre de la Cour constitutionnelle », fustigent les dissidents désormais réunis au sein du collectif Bitam d’abord.

 

Et de poursuivre : « Qui est venu sur terre pour accompagner éternellement les autres ? Qui est fou de voter les enfants de ceux qui ont déjà bénéficié des largesses du pouvoir depuis fort longtemps ? Pourquoi doit-on toujours voter les fils à papa ou à maman qui gèrent les institutions du pays sans partage ? Trop, c’est trop. Cette fois, nous refusons de nous laisser faire. Bitam ne votera pas les familles qui ont fait de l’intérêt commun, leurs fonds de commerce politiques ». Non sans ajouter que « les Bitamois, dans leur ensemble, refusent, d’ailleurs, ce choix qui est celui de René Ndemezo’o Obiang et de madame Louise Angue qui est la mère du candidat. Pourquoi toujours les mêmes et pas d’autres militants ? ».

L’appel à sanctionner le PDG

Pour contrer Ndemezo’o Obiang et son nouveau poulain, Martial Edo va présenter sa candidature en tant qu’indépendant aussi bien à l’élection législative qu’aux locales. A la surprise générale, sa candidature va être invalidée par le CGE sous prétexte qu’il a été membre du Parti démocratique gabonais. Faux, rétorque le concerné qui indique qu’il n’a jamais fait acte d’adhésion dans le parti au pouvoir en dépit de ses années de service auprès de René. Pour lui, l’invalidation de sa candidature ne visait qu’à assurer au fils de Louise Angue une victoire à l’élection. Sinon, poursuit Martial Edo, comment expliquer que la liste qu’il conduit aux locales ait été validé par le même CGE ?

 

Et comme si le pouvoir en place voulait jouer un mauvais tour à Ndemezo’o Obiang, l’actuel ministre va être désigné pour conduire la liste du PDG à Bitam. Conséquence, il croisera le fer avec son ex-homme de main et l’ensemble des déçus de son entourage. D’ailleurs, Martial Edo et les siens appellent désormais les populations de Bitam à sanctionner le plus massivement possible le PDG aussi bien aux législatives qu’aux locales. Chaud devant !

 

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