Ils n’en peuvent plus. Et ont tenu à le faire savoir à l’occasion d’une déclaration de presse donnée, le lundi 15 juin, au siège de la Dynamique unitaire. Les enseignants de l’enseignement privé protestant, en attente de recrutement depuis plus de dix ans, ne comprennent pas qu’en dépit des documents de prises de services dûment signées par la direction centrale des Ressources humaines du ministère de l’Education nationale, ils demeurent à ce jour sans salaire, ni présalaires.
Comment en est-on arrivée là ? Quelles sont les personnes responsables de cette situation ? Le représentant du collectif, Duphy Minto’o Ella et les siens accusent ouvertement la direction générale de l’enseignement privé protestant qui est censée suivre les dossiers mais qui brille surtout par « le clientélisme et le marchandage de postes budgétaires ». En plus du ministère de l’Education nationale qui refuse à ce jour de transmettre lesdits dossiers à la Fonction publique pour la phase de traitement. Conséquence, c’est plus de 200 familles plongées dans la précarité.
Face au silence et au laxisme de la tutelle, la Dynamique unitaire saisit de la situation, monte au front. Par voie d’huissier, le 09 mai dernier, l’organisation conduite par Jean Rémy Yama a procédé au dépôt physique des différents dossiers. La DU s’insurge contre cette sorte d’esclavage des temps modernes qui consiste à faire travailler des jeunes gabonais durant des années en les affectant des taches pédagogiques ( chargés de cours , correction des examens…) et qu’en retour ils ne soient pas recrutés.
Pour se laver de toutes responsabilités, le département dirigé par Patrick Mouguiama Daouda parle d’ordre d’enseignement faux, de doublons et de corruption au sein de la direction de l’enseignement privé protestant. Quoique ces accusations graves devraient logiquement emmener le ministère à prendre toutes ses responsabilités dans ce dossier.
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