Ses collaborateurs au siège de la Chambre de commerce situé à Libreville ne l’ont plus revu depuis six mois. Détrompez-vous, Jean-Baptiste Bikalou n’est pas en congé. Celui qui truste jusqu’à ce jour le fauteuil de président de cette institution a, tout simplement, décidé de ne plus y mettre ses pieds.
Les raisons de cet absentéisme chronique ? Officiellement, aucune information n’est donnée. Tout n’est qu’opacité au point que de nombreux responsables d’entreprises s’interrogent sur les motivations réelles de Bikalou à s’attacher à la présidence de cette institution après 12 ans de règne sans discontinuité. D’autant, qu’après ce règne chaotique à la tête de la chambre de commerce, Bikalou affiche un désintérêt manifeste pour une institution pourtant vitale pour l’économie du pays.
Une situation chaotique qui relance le débat sur la nécessité d’organiser au plus vite des élections afin d’élire un nouveau bureau susceptible de remettre la Chambre de commerce sur les rails. Or, pour des raisons obscures, Bikalou et certains membres du gouvernement s’opposent à ce processus au point d’entraîner la Chambre de commerce dans l’immobilisme.
A l’absence d’élection d’un nouveau bureau et avec un président « fantôme », les activités à la chambre de commerce sont bloquées. Les entrepreneurs sont dépourvus d’une tribune afin de porter leurs préoccupations. Lors d’une récente montée au créneau, ces derniers ont décidé de saisir le président de la République, Ali Bongo. Ils demandent l’implication du Chef de l’Etat afin de trouver une solution définitive à une situation qui s’enlise.
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