Curieux. Alors que rien ne justifie une modification de la loi relative à l’homosexualité, le gouvernement gabonais vient de soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de retrait de l’alinéa 5 de la loi 042/2018 en lien avec les relations des personnes du même sexe. Le gouvernement veut précisément retirer de cette loi, l’alinéa 5 qui indique que les rapports sexuels entre personnes du même sexe constituent une atteinte aux mœurs.
Ce qui a fait tout de suite réagir, un des députés de l’opposition. L’honorable Edgard Owono, député du Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM) s’est interrogé sur les raisons de cette modification en catimini de la loi. Pour l’élu du canton Ellelem (Woleu-Ntem) rien ne justifie au Gabon une dépénalisation de l’homosexualité et suggère de ce fait un débat national sur la question avant que l’Assemblée nationale ne procède au retrait d’une disposition qui va de facto approuver que deux hommes ou deux femmes du même sexe soient en couple.
Si le gouvernement refuse de communiquer sur les raisons d’une proposition qui heurte les consciences et va en l’encontre des mœurs de notre société, il est peut évident que cette proposition de modification de la loi passe dans l’opinion et soit adoptée comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale. Car, au delà de la question du respect des mœurs, la dépénalisation de l’homosexualité va en l’encontre da la politique de natalité censée être encouragée dans un pays à faible démographie comme le Gabon (à peine deux millions d’habitants). Or, en autorisant les unions de personnes du même sexe, le gouvernement met délibérément en danger la survie même de la Nation. Les élus du peuple, au-delà des colorations politiques, sont devant leurs responsabilités et leurs consciences.
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