Pollution : Des tubes d'analyse sanguine sur les plages de Libreville

Un des tubes retrouvés.

La dépollution des plages de Libreville débouche souvent sur des découvertes désagréables, et la dernière est plus qu’inquiétante : des tubes d'analyse sanguine y ont été trouvés par le Réseau Gabonais pour l’Environnement et le Développement Durable.

Les plages de Libreville semblent perdre de leur superbe face à la quantité de déchets toxiques qui y sont récoltés par les différentes associations qui s'y relaient. La dernière découverte peut "glacer le sang" pour ne pas faire dans les mauvais jeux de mots. Des tubes d'analyse sanguine ont  été retrouvés dernièrement par le Réseau Gabonais pour l' Environnement et le Développement Durable (RGEDD) . " Lors de notre dernière grosse opération de nettoyage des plages sur 10 sites différents et de façon simultanée nous avons collecté un nombre important de déchets atypiques (...) comme les tubes d'analyse remplis de sang qui posent des problèmes graves pour l'environnement, la santé humaine et les écosystèmes côtiers" a déclaré Afane Edou,  Président du RGEDD sur la page Facebook de ladite organisation non gouvernementale.

Elle semble bien loin l'époque où l'on ne  retrouvait sur nos plages des déchets "inoffensifs" tels que des bouteilles, bouchons, fragments de plastiques ou encore des mégots de cigarettes. La pollution serait montée d'un cran exposant les populations à un risque énorme de contamination biologique quand on sait que ces tubes contiennent du sang qui pourrait être porteur de pathogènes tels que des virus comme le VIH, l'hépatite, ou encore des agents infectieux pour ne citer que ceux-ci. Et là présence de seringues ou objets tranchant n'est pas pour rassurer. Une simple égratignure avec ces déchets dangereux et c'est la contamination assurée.

Ces déchets biomédicaux qui ne se dégradent pas facilement ont également un impact environnemental. " Les réactifs chimiques utilisés dans les analyses peuvent se déverser dans l'eau et contaminer les écosystèmes marins. Ils représentent aussi une menace pour la faune" a précisé le Président du RGEDD.