Il faut remonter à la prise de pouvoir d’ Ali Bongo en 2009 pour commencer à entendre parler de cette française. Laure Bigourd aux côtés de Jean Louis Lessage et bien d’autres expatriés fait parti de cette légion étrangère qui rivalise d’ingéniosité, de concepts, de slogans au sein de la communication présidentielle ( Cocom) afin de donner une belle image au fils d’Omar Bongo qui vient de prendre le pouvoir.
Chef de projet de l’émission s’explique, puis directrice à la Société Point image, la journaliste va très vite prendre des galons à la présidence de la République, pour se retrouver à la tête de Gabon 24.
Le conseil des ministres du mardi 26 février 2019 entérine l’arrivée de cette diplômée de l’école de journalisme de Lille à la tête de la télévision d’information continue. Laure Bigourd a pour mission de restructurer la chaîne et lui donner une dimension internationale. Seulement voilà, un an et quatre mois après l’arrivée de la française à la tête de la télévision, plus rien ne va. Son arrivée coïncide plutôt avec les départs des journalistes et techniciens qui jusqu’ici se sont battus sur le terrain pour que la chaine s’impose dans l’asphère médiatique. Louis Philipe Mbadinga, Abdoul Aziz Maiga, Ismaél Obiang Nze, Uriel Abaga Jamilla Mbengmane, Pierre Edou…pour des raisons diverses (convenances personnelles, démission, retour dans leur administration d’origine, licenciements) quittent le média. Laure Bigourd n’est pas étrangère à ces départs. Il lui elle est reprochée d’entretenir un climat malsain. La présidence de la République ferme les yeux.
En juillet 2019, la chaîne de télévision d’information continue est endeuillée par le décès de la journaliste Sveltlana Gladys Maganga. Là encore, la direction de la chaîne est accusée d’être en partie responsable de cette tragédie en ayant séquestré le salaire de l’agent qui était malade. La tête de Laure Bigourd est désormais demandée dans la corporation. Mais rien n’y fait, la présidence de la République la maintient à son poste.
Ces dernières semaines, la plainte de Christian Bernard Rekoula contre le média vient, une fois de plus, mettre en évidence l’incurie dans la gestion de la télévision. Le jeune producteur réclame à la chaîne 30 millions de Fcfa au titre des prestations effectuées. En attendant le dénouement de ce litige, plusieurs employés dénoncent sous cap, l’absence d’immatriculation Cnss et Cnamgs.
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